Gestion de l’environnement côtier et maritime : Un projet sous-régional officiellement lancé à Abidjan
Le lancement en Côte d’Ivoire des activités du ‘’Projet de gestion de l’environnement maritime et côtière ouest-africain’’, a eu lieu le jeudi, 28 mars 2019, lors d’un atelier organisé au Centre universitaire de recherche et d’application en télédétection (Curat), de l’Université Felix Houphouët-Boigny d’Abidjan-Cocody.
Ce programme s’inscrit dans le cadre du projet GMES-AFRICA. Coordonné au niveau sous régional par le Centre Marin Régional (CMR) de l'Université du Ghana, il s’agira dans la vision de ce projet, de mettre à la disposition des décideurs et des populations une base de données fiables, pour une gestion optimale des ressources naturelles et également lutter efficacement contre l’érosion côtière.
12 pays africains sont en effet concernés par ce projet qui s’annonce « vitale » pour la protection de l’environnement côtier et maritime ouest-africain. « L’observation spatiale des zones marines et côtières est l’une des missions les plus importantes à la fois pour la recherche et les interventions opérationnelles au bénéfice de la société », a expliqué le Pr Djagoua Eric, point focal du projet en Côte d’Ivoire.
Fruit de la coopération entre l’Union africaine et l’Union Européenne, le projet de gestion de l’environnement marin et côtier ouest africain sera piloté en Côte d’Ivoire par le Curat. Il s’agira donc dans le cadre de cette thématique, de développer et promouvoir un portefeuille de produits et services basés sur l’exploitation des données d’observation de la terre dans les domaines marins et côtiers.
A en croire le Pr. Djagoua Eric, les données géo-spatiales collectées dans le cadre de ce projet pourront servir à lutter efficacement contre la pêche illicite et sauvegarder l'environnement marin. « L'observation de la terre par la télédétection est une technologie dont les bénéfices pour la société, sont nombreux. Elle représente la seule méthode d'observation disponible, permettant une vue globale de la biosphère marine. Elle aide aussi à comprendre comment l'écosystème marin réagit au réchauffement global (…) », a-t-il expliqué. La pêche illicite, a expliqué le spécialiste, coûte à la région 7,15 milliards de Dollars, soit un peu plus de 4128 milliards de Fcfa par an. Cette somme correspond à 2,9 millions de tonnes de poissons pêchés illégalement.
Ce projet court jusqu’en 2020. Les chercheurs s’appuieront sur les réalisations du précédent projet (MESA), ‘’surveillance de l'environnement et de la sécurité en Afrique’’, débuté en 2014 et clôturé en 2017. |