Piraterie maritime : Georges Mpaga «tire» sur l’armée

Avec le franc-parler qui le caractérise, Georges Mpaga n’a pas été tendre avec l’armée gabonaise après l’affaire de piraterie au large des côtes gabonaises. Dans la nuit du 21 au 22 décembre, quatre navires dont deux de Sigapêche, un de Satram et un cargo (African Kalmia) ont été attaqués par des pirates. Ces attaques ont entraîné la mort d’Aymar Mboumba Mbina, commandant du “Tropic Down”, le navire appartenant à la société Satram.

«En réalité, l’attaque de cette nuit au large de nos côtes est la parfaite illustration d’une armée gabonaise clientéliste, composée de bras cassés et mercenaires chargés de la protection de l’oligarchie et totalement dépourvue de moyens pour faire face aux défis et menaces sécuritaires d’une sous-région de Afrique centrale, en proie aux nombreuses crises sécuritaires et politiques», a écrit sur Facebook, le président du Réseau des organisations libres de la société civile pour la bonne gouvernance au Gabon (ROLBG).

Soulignant l’intervention d’une unité française après l’attaque des pirates, l’acteur de la société civile a regretté le manque d’équipement de l’armée gabonaise. «Les moyens de mobilité militaires et maritimes des forces armées gabonaise ont certainement été aussi victimes de la corruption des politiciens véreux qui se sont succédés à la tête du ministère de la défense, y compris les détournements des budgets par les oligarques et autres généraux d’opérette», a affirmé Georges Mpaga. Quoiqu’il en soit, cette affaire a remis au goût du jour la question de la sécurité de la façade maritime et la capacité opérationnelle de l’armée gabonaise. «Cette armée dite en OR n’est que pure fiction !», a conclu le président du ROLBG.