Décarbonisation des transports maritimes : l’Alliance mondiale du secteur réfléchit à des solutions
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Décarbonisation des transports maritimes : l’Alliance mondiale du secteur réfléchit à des solutions
31/05/2018
Quelles sont les technologies les plus appropriées pour accompagner le secteur des transports maritimes dans la réduction de ses émissions de carbone ? Comment encourager les premiers entrants à adopter des technologies de réduction des émissions ? Comment l'application efficace de la méthode du « juste-à-temps » peut-elle permettre aux navires d'optimiser leur vitesse, d'éviter les temps d'attente trop longs à l'extérieur des ports et de réduire leurs émissions ? Comment les obstacles financiers liés à l'application des nouvelles mesures technologiques peuvent-ils être surmontés ? Toutes ces questions, et bien d'autres encore, étaient au programme de la troisième réunion du groupe d'étude de l'Alliance mondiale du secteur (GIA) pour la réduction des émissions de carbone des transports maritimes et d'un atelier générateur d'idées, tous deux organisés les 29 et 30 mai à Shoreham-by-Sea (Royaume-Uni). Soutenue par l'OMI, cette Alliance rassemble des propriétaires et des exploitants de navires de premier plan, des sociétés de classification, des constructeurs et des fournisseurs de moteurs et de nouvelles technologies, des acteurs du big data, des compagnies pétrolières et des ports.
Cette troisième réunion du groupe d'étude de l'Alliance mondiale du secteur a permis d'avancer sur un certain nombre de projets en cours, concernant notamment la validation de la performance des technologies en matière de rendement énergétique ou encore l'évaluation des obstacles qui s'opposent à l'adoption et à l'application de la méthode du « juste-à-temps » et qui empêchent donc de bénéficier des possibilités de réduction des émissions et des économies de combustible qui en résultent. La réunion s'est également penchée sur l'état actuel des choses concernant l'utilisation des combustibles de substitution au sein du secteur maritime, ainsi que sur les éléments qui freinent leur adoption. Notons par ailleurs que l'Alliance est en train de mettre au point un cours en ligne sur le rendement énergétique des navires en exploitation qui devrait être prêt et lancé plus tard dans l'année.
Ensuite, et ce pour la toute première fois, l'Alliance a organisé un atelier générateur d'idées afin de réfléchir collectivement aux mesures concrètes qui pourraient être prises pour soutenir davantage le secteur des transports maritimes dans ses efforts de réduction des émissions. Au cours de l'atelier, les participants ont pu débattre, d'une part, des technologies de rupture qui permettront de mettre en œuvre progressivement les changements nécessaires à la décarbonisation des transports maritimes et, d'autre part, des technologies habilitantes ayant le potentiel d'accompagner le secteur dans sa transition vers le « zéro émission ». Ils ont en outre examiné les mesures envisageables à court terme comprises dans la Stratégie initiale de l'OMI concernant la réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES) provenant des navires et réfléchi ensemble aux moyens d'encourager les premiers entrants à développer et à adopter de nouvelles technologies.
Dans un message vidéo adressé aux membres de l'Alliance, Peter Thomson, Envoyé spécial des Nations Unies pour les océans, a insisté sur l'importance de ce type de partenariats pour contribuer aux solutions qui s'imposent pour décarboniser le secteur maritime. Ces alliances apparaissent comme « un excellent remède qui permet d'apporter un soutien considérable à l'OMI après la récente adoption de sa stratégie initiale pour la réduction des émissions de gaz à effet de serre », a-t-il déclaré.
La réunion du groupe d'étude et l'atelier, accueillis par l'un des membres fondateurs de l'Alliance, Ricardo UK Ltd, ont rassemblé plusieurs représentants de 14 des 16 membres de l'Alliance, ainsi qu'Andrew Hudson, du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD). L'Organisation maritime internationale (OMI) était quant à elle représentée par Jose Matheickal, Astrid Dispert et Minglee Hoe, de la Division du milieu marin.
L'Alliance mondiale du secteur est un partenariat public-privé innovant créé sous l'égide du Projet de partenariat mondial pour le rendement énergétique des transports maritimes (GloMEEP) – une initiative commune du Fonds pour l'environnement mondial (FEM), du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) et de l'OMI – en vue de réunir les principaux responsables du secteur et d'aider le système de transport maritime à améliorer son rendement énergétique et à réduire ses émissions de carbone. Le groupe d'étude a réélu Claes Berglund, Stena AB, en tant que Président de l'Alliance pour cette deuxième année d'existence
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