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21/1/2020
Auteur
Source https://www.ledjely.com/2020/01/20/la-securite-maritime-dans-le-golfe-de-guinee-enjeux-et-mecanismes-lutte/
Pays enregistreur GUINEE

La sécurité maritime dans le Golfe de Guinée, enjeux et mécanismes lutte

Parmi les défis majeurs, la sécurité semble être un enjeu primordial pour les Etats et les entreprises.

C’est ainsi que le 24 juin 2013, une réunion des chefs d’Etat africains s’est tenue à Yaoundé au Cameroun, pour préserver les intérêts économiques des Etats côtiers et les Etats sans littoral contre les menaces relatives à la navigation maritime, au transport maritime, à la pêche maritime, aux explorations et aux exploitations des ressources marines.
1-GEOGRAPHIQUEMENT :

Le Golfe de Guinée c’est ce vaste espace maritime qui couvre plusieurs pays de l’Afrique de l’Ouest, et de l’Afrique centrale
2-LES RESSOURCES MARINES :

Cette zone possède une potentialité énergétique particulièrement importante. Le Golfe de Guinée représente près de 50% de la production pétrolière du continent, soit 10% de la production mondiale. Les statistiques estiment ses réserves à environ 23 à 24 milliards de barils de pétrole. Les potentialités en termes de ressources halieutiques sont estimées à environ 2.055 000 tonnes de réserve de poisson.

Compte tenu de cette richesse énorme dans cette zone, les bandes armées attirées par les rançons venant des prises d’otages, le pillage des biens et matériels des gens de mer, font la zone du Golfe de Guinée, un territoire déliquescent où règne la loi du plus fort.

3-L’INSECURITE :

La piraterie maritime touche de plus en plus les pays membres du Golfe de Guinée.

La piraterie est définie comme étant une forme de banditisme pratiquée sur mer par des marins appelés pirates. Conformément aux règles du droit international applicables dans le domaine des activités maritimes connues sous le nom de « Convention des nations Unies sur le droit de la mer » ou encore appelée « Convention de MontegoBay du 10 décembre 1982 » ratifiée par la Guinée, la piraterie maritime est définie comme tout acte illicite de violence ou de détention ou toute déprédation commis par l’équipage ou des passagers d’un navire ou d’un aéronef privé, agissant à des fins privées dirigé contre un navire ou aéronef ou contre des personnes ou des biens à bord d’un navire dans une zone qui ne relève pas de la souveraineté de l’Etat côtier d’un Etat.

Cette piraterie est aussi définie comme étant tout acte de participation volontaire ayant pour but d’inciter à commettre contre la sûreté et la sécurité de la navigation maritime.

4-LA STATISTIQUE DU BUREAU INTERNATIONAL MARITIME:
Au niveau mondial, le BIM (Bureau International Maritime) a fait l’état des lieux des attaques en mer de 2001 jusqu’à nos jours.

Nous avons entre autres :

2001-254 attaques ;
2002-341 attaques ;
2003-445 attaques ;
2004– 329 attaques ;
2005-276 attaques ;
2006-239 attaques ;
2007-263 attaques ;
2008-293 attaques ;
2009– 406 attaques, 153 navires ont été pris d’assaut, 49 ont été détournés et 120 ont été la cible de tirs, 1052 membres d’équipage ont été pris en otage, 68 blessés et 8 personnes tués. La zone Nord-Est de l’Afrique totalise à elle seule 2017 incidents.
2010-445 attaques ;
2011-439 attaques ;
2012-566 attaques;
2013-264 attaques dont les détails sont entre autres dans la sous-région ouest Africaine.
Le Nigéria : 204 attaques ;
Le Togo : 27 attaques ;
La S Léone : 06 attaques ;
Le Ghana : 17 attaques ;
Le Libéria : 03 attaques ;
Guinée Bissau : 01attaque ;
La Côte d’Ivoire : 16 attaques ;
Le Bénin : 25
Le coût des marchandises volées notamment du pétrole, par les pirates est estimé à environ entre 34 et 101 millions de dollars.

2014: 02 attaques ;
2015: 00 attaque,
2016 :191 attaques ;
2017 : 180 attaques ;
2018 : 201 attaques.
La Guinée n’a pas connu des actes de piraterie sauf des actes de brigandage en mer.

Le Golfe de Guinée, est la partie de l’Afrique la plus touchée par la piraterie que le Golfe d’Aden situé entre la corne de l’Afrique (Somalie) et le la partie arabique qui a longtemps été la zone la plus dangereuse occupée par les pirates en Afrique.

5-STRATEGIE DE LUTTE CONTRE L’INSECURITE MARITIMEEN AFRIQUE:
La stratégie de lutte contre l’insécurité maritime en Afrique repose sur une politique commune des chefs d’Etat Africains. Cependant, nous avons des stratégies qui sont entre autres :

1-L’architecture de Yaoundé :

L’architecture de Yaoundé se présente comme la base légale de lutte contre l’insécurité maritime en Afrique. C’est ainsi, qu’il faut comprendre que l’architecture de Yaoundé possède trois structures qui sont:

Le CIC (Centre Inter-régional de Coordination) de la sécurité maritime :

Ce centre est la structure de coordination de l’architecture de Yaoundé qui siège à Yaoundé :

Ce centre inter-régional de coordination œuvre pour la mise en valeur d’une stratégie régionale de sûreté et de sécurité maritime dans les pays du Golfe de Guinée.

Les missions de ce centre sont entre autres : la coordination des activités relatives à la lutte contre la piraterie maritime, le brigandage en mer, le trafic de drogue, l’immigration clandestine, la criminalité transnationale, la pollution de l’environnement marin Africain.

Le CIC de Yaoundé coiffe deux autres structures en Afrique qui siègent dans deux régions sur le continent.

1-Le CRESMAO (le centre régional de la sécurité maritime en Afrique de l’ouest).

Ce centre est une structure de surveillance en Afrique qui est reparti en zone :

-La zone E : Dans cette zone, nous avons le Bénin, Le Nigéria, le Togo et le Niger.

-La zone F : Le Ghana, la Côte d’Ivoire, le Libéria, la Sierra Léone et la Guinée.

-La zone G : Le Sénégal, la Gambie, la Guinée Bissau et le Capt Vert.

2-Le CRESMAC (le centre régional de la sécurité maritime en Afrique Centrale).

Ce centre régional est aussi reparti en zone :

-La zone A : Angola, Rep du Congo Braza, la RDC.

-La zone D : Le Cameroun, la Guinée Equatoriale, le Gabon et STP.

6-LE CADRE JURIDIQUE APPLICABLE:

Le régime juridique applicable dans le domaine de la lutte contre l’insécurité maritime est une notion vaste car les règles de droit internes et externes constituent un élément fort pour l’éradication de cette criminalité en mer.

C’est ainsi, nous avons entre autres :

La convention des nations unies sur le droit de la mer de 1982 ;
La convention internationale pour la sauvegarde de la vie humaine en mer de 1974 ;
La convention des nations unies contre la criminalité transnationale organisée de 2000 ;
La convention des nations unies contre le trafic illicite de stupéfiants et de substances psychotropes de 1988 ;
La convention pour la répression d’actes illicites contre la sécurité de la navigation maritime de 1988.
la Charte Africaine sur la sûreté et la sécurité maritime et le développement en Afrique ;
Le mémorandum d’entente de la CEDEAO sur la sûreté et la sécurité dans l’espace maritime de l’Afrique centrale et de l’Afrique de l’ouest ;
Le Protocole additionnel entre la CEEAC, la CEDEAO sur l’organisation et le fonctionnement du CIC en Afrique.
La stratégie maritime intégrée de le CEDEAO ;
La stratégie Africaine des océans horizon 2050.
Pour finir, il faut dire que les pays membres du Golfe de Guinée doivent fournir assez d’effort pour la sécurisation des espaces maritimes car 70% de l’économie des Etats du Golfe Guinée reposent sur les activités maritimes et tout en précisant que les Etats membres de la CEDEAO partagent collectivement un littoral de 2868 mille marins sur l’océan atlantique.

 
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