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27/1/2020
Auteur Tomi Oladipo
Source https://www.courrierinternational.com/article/piraterie-golfe-de-guinee-mesaventures-en-eaux-troubles
Pays enregistreur Golf2.jpg

Piraterie.Golfe de Guinée : mésaventures en eaux troubles

Cela fait trente-deux ans que Gideon Osanebi, le capitaine du MV Charis, navigue en haute mer – il a commencé bien avant la naissance de son second, Boris Oyebanji. Ce jour-là, Oyebanji, 26 ans, s’occupe de la navigation alors que leur remorqueur se rend du port d’Onne, dans le sud du Nigeria, à celui de Luba, en Guinée Équatoriale. Ensuite, le bateau est censé escorter un pétrolier jusqu’au Nigeria.

Cet itinéraire, qui traverse le golfe de Guinée, est considéré comme le plus dangereux du monde, mais les dix membres d’équipage ne sont pas très inquiets. Un bateau les a escortés jusqu’à la frontière maritime entre le Nigeria et la Guinée Équatoriale. Désormais, cette frontière est franchie et ils se retrouvent seuls.

5 mai 2019

Il est environ 1 h 30 du matin lorsque le Charis pénètre dans les eaux territoriales de la Guinée Équatoriale. Oyebanji est endormi. Deux heures plus tard, il est réveillé par un homme qui est entré dans sa chambre et qui le frappe avec un pistolet. Il hurle : “Où est le capitaine?? Où est le coffre-fort?? Où est l’argent??” Dans l’obscurité, il distingue que l’homme porte un masque, il est vêtu de noir. Il ordonne à Oyebanji de se rendre sur la passerelle, mais il n’y a aucun signe ni du capitaine ni du second. Oyebanji suppose qu’ils sont cachés dans les toilettes. En revanche, sur la passerelle, il y a d’autres hommes en armes, tous habillés de noir. Ils cherchent de l’argent.

Chaque navire est équipé d’un système mondial de détresse et de sécurité, qui doit être activé dans les situations d’urgence pour appeler à l’aide, mais Oyebanji préfère s’abstenir. “J’avais vraiment peur, raconte-t-il.

J’avais lu beaucoup de choses sur les attaques de pirates : comment ils détournent les bateaux et tuent les équipages. Donc, je suivais leurs ordres pour sauver ma peau.”

La mer est agitée et il pleut. Les pirates ordonnent alors que le remorqueur change de cap et se dirige vers São Tomé-et-Príncipe. Puis, renonçant à chercher de l’argent, ils annoncent qu’ils quittent le bateau et repartent à bord de leur hors-bord. Pour Oyebanji, cependant, le calvaire ne fait que commencer.

Les pirates ont en fait une autre cible en tête – le Blue Marlin, un navire qui transporte des colis lourds battant pavillon maltais. Il se trouve à un peu plus de trois milles marins. Leur plan comporte cependant une faille : aucun d’entre eux ne sait comment diriger un navire de cette taille. Ils ordonnent donc à Oyebanji de venir avec eux. “Si tu tentes quoi que ce soit, je te tue et je balance ton corps à la mer”, lui dit un des pirates, sous la menace d’une arme.

Oyebanji décide de ne rien tenter d’inconsidéré, mais il a un plan. Juste avant de monter dans leur hors-bord, il les supplie de pouvoir retourner sur le pont afin de prendre un gilet de

 
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