Morbihan. La 10e édition de la Semaine du Golfe est menacée, la préfecture étant trop « tatillonne »
La 10e édition du rassemblement maritime internationale qui devait se dérouler dans le Golfe du Morbihan du 27 mai au 2 juin 2019 pourrait être annulée pour cause de contraintes environnementales. Le comité organisateur et le conseil départemental, principal financeur, pointe du doigt les «?relations exécrables avec la préfecture et ses services?». Si rien ne change sous 15 jours, la manifestation qui draine des milliers d’amateurs de vieux gréements sera carrément annulée.
«?Je dois dire qu’avec les services du préfet du Morbihan, les relations sont devenues exécrables. C’est un vrai problème. Ce qui se passe avec la Semaine du Golfe, c’est exactement ce que nous éprouvons sur d’autres dossiers. On a un vrai problème avec les services de la préfecture pour ne pas dire avec le préfet du Morbihan.?»
Ce vendredi 8 février 2019, François Goulard, président du conseil départemental n’a pas mâché ses mots. La collectivité est le principal financeur de la Fête maritime internationale qui réunit tous les deux ans des milliers de bateaux anciens dans le Golfe. Cette année, la 10e édition devait se tenir du 27 mai au 2 juin. Problème?? Lors des réunions préparatoires, les services de la préfecture n’ont eu de cesse d’opposer des exigences environnementales au comité organisateur. Et parfois ubuesque.
Une décision sous 15 jours
«?On nous a demandé de ne pas tirer de feu d’artifice à Arzon car cela a provoqué une envolée d’oiseaux installés à 1,5?km de là, il y a deux ans. Nous devons interdire le mouillage de bateaux de spectateurs dans des zones pourtant autorisées par le préfet maritime. On doit également interdire l’accès à certains secteurs d’îles privées?» s’énerve Aimé Kerguéris, président de l’association de la Semaine du Golfe. Qui a réuni ce jour à l’hôtel du département, des maires, des membres du directoire…
Et lancé un ultimatum. «?Si sous quinze jours, l’affaire n’est pas réglée, la Semaine du Golfe n’aura pas lieu. Lors des neuf éditions précédentes nous avions une aide de la préfecture, nous avions affaire à des gens convaincus. Là, ce n’est pas le cas.?» |