Guinée équatoriale: sept marins saisis lors d'une attaque de navire
Le géant pétrolier américain ExxonMobil a annoncé que le navire de ravitaillement Warden, qu'il affrétait de la société de services pétroliers Swire, a été attaqué mercredi dans les eaux territoriales du pays, a annoncé le journal.
L'équipage de 15 membres était composé de ressortissants d'Afrique du Sud, des Philippines, de Serbie et du Cameroun.
"Huit personnes se sont cachées et sept ont été kidnappées", indique le communiqué.
Le navire avait quitté le champ pétrolifère de Zafiro, à 12 milles marins au large de la côte, et se dirigeait vers Luba, une ville portuaire de l'île méridionale de Bioko, lorsqu'il a été attaqué.
La déclaration ne donnait aucun détail sur les ravisseurs ni sur leurs motivations.
La Guinée équatoriale est située sur le bord sud du golfe de Guinée, l'un des points chauds du monde en matière de piraterie maritime.
Au cours des neuf premiers mois de cette année, la région comptait pour 82% des enlèvements d’équipages dans le monde, selon le Bureau maritime international (IMB), une organisation qui surveille les crimes en mer.
En 2018, les attaques ont doublé par rapport à l'année précédente.
Les pirates du golfe de Guinée détournent parfois les navires pendant plusieurs jours, le temps nécessaire pour piller la cargaison et exiger d’énormes rançons avant de libérer l’équipage.
Le 4 novembre, quatre marins ont été enlevés et un garde a été blessé par balle alors que des pirates présumés avaient pris d'assaut un pétrolier au large des côtes du Togo.
Deux jours plus tôt, des pirates avaient attaqué un navire appartenant à la Norvège qui attendait d’accoster dans le port de Cotonou au Bénin. Ils ont emmené huit membres de son équipage et leur capitaine.
En août, des marins chinois et ukrainiens ont été saisis lors d'attaques contre des navires marchands au large du port camerounais de Douala.
Les pays bordant le golfe de Guinée, un arc qui s'étend sur quelque 6 000 kilomètres (3 700 km) entre l’Angola et le Libéria au nord, disposent de capacités de surveillance et de défense maritimes limitées.
Ils essaient depuis plusieurs années de renforcer leurs moyens d’intervention et d’améliorer la collaboration régionale avec les aides américaine et française. |