Piraterie maritime : Six marins enlevés au large du Gabon
Le Golfe de Guinée vient une nouvelle fois d’essuyer les affres des pirates qui rodent dans ses eaux. En effet, selon des informations provenant de sites Web maritimes internationaux, trois navires ont été attaqués par des pirates du 1er au 4 mai au large des côtes du Nigéria et du Gabon à l’intérieur des frontières du Golfe de Guinée. Ces attaques se sont soldées par l’enlèvement de 16 marins dont 6 membres d’équipage au large des côtes gabonaises. Des sources proches de l’Office des ports et rades du Gabon (Oprag) situent ces attaques au large de Cocobeach, ville côtière gabonaise située à 115 km de Libreville par la route et à 65 km à vol d’oiseau.
Selon le spécialisée dans la fourniture de solutions et de conseil pour les environnements marins et terrestres, Praesidium International, il s’agit de deux chalutiers embarqués à seulement 20 milles et 36 milles des côtes gabonaises par des pirates dans la nuit du 3 au 4 mai 2020, notamment les navires Amerger II et Amerger VII. Trois membres d’équipages ont été enlevés sur chaque navire (trois Indonésiens, deux Sénégalais et un Sud-coréen). Les deux chalutiers ont été relâchés par la suite.
«Le modus operandi enregistré sur la base des éléments disponibles partage certaines similitudes avec les événements du porte-conteneurs MSC Talia F battant pavillon portugais qui a été attaqué par deux embarcations conduites par des pirates, dans la matinée du 22 mars 2020, à près de 100 km des côtes gabonaises dans le Golfe de Guinée, et la possibilité que le même groupe soit impliqué n’est pas à exclure», a déclaré Praesidium.
Selon le Bureau maritime international (IMB), le premier trimestre de 2020 a connu un pic de piraterie maritime à travers le monde, avec 21 des 47 attaques mondiales enregistrées dans le Golfe de Guinée, contre 38 au total pour l’année dernière. Au cours de cette période, dix-sept membres d’équipage ont été kidnappés lors des attaques, la majeure partie nord-est de l’océan Atlantique tropical continuant d’être à la hauteur de sa facture mortelle. L’année dernière, le Golfe de Guinée a été responsable de 121 enlèvements, soit 90% du total des enlèvements mondiaux en mer. |