Surveillance Maritime: L’UE Et Le Bénin Inaugurent La Salle D’opérations De L’ANCAEM
L’initiative entre dans le cadre du pilotage de l’action de l’État en mer avec la mise en place d’une organisation coordonnée, placée sous l’Autorité nationale chargée de l’Action de l’État en mer (Ancaem). Dirigée par le Préfet maritime, le capitaine de vaisseau Maxime Ahoyo, l’Ancaem bénéficie d’une salle d’opérations permettant d’accueillir un pool d’opérateurs des différentes administrations (Marine nationale, Marine marchande, Douanes, Police, Pêche, Environnement, Justice, etc.), pour coordonner les opérations en mer. Cette dernière a pour objectif de partager l’information d’intérêt maritime et de faciliter la coordination des opérations en mer. Elle a été développée en partenariat entre le projet européen GoGIN (Réseau Inter-régional pour le Golfe de Guinée) et les responsables de l’Architecture de Yaoundé (AY), avec le soutien de l’Union européenne.
Le projet européen GoGIN a pour objectif de contribuer à la sécurité et sûreté maritimes dans le Golfe de Guinée afin de favoriser l’économie bleue et le développement économique des pays. Il s’agit d’un programme de 5 ans (2016-2021) doté d’un budget de 9,2 M€ financé par l’Union européenne et par le gouvernement du Danemark et mis en œuvre par Expertise France. GoGIN fait partie du Programme Routes maritimes critiques, initié et financé par la Commission européenne. Le projet a contribué à la définition et à la mise en œuvre de la plateforme YARIS, destinée à être l’outil d’échange d’information entre les centres maritimes de l’architecture de Yaoundé, ses partenaires et parties prenantes. L’objectif de la formation qui s’est déroulée en présentiel du 10 au 21 mai, est de permettre au personnel des centres, d‘utiliser YARIS dans un contexte opérationnel. Dans le cas des trois centres présents au Bénin, il s’agissait à la fois de présenter l’ensemble des fonctionnalités du système tout en accompagnant les centres à intégrer cet outil dans leurs propres procédures opérationnelles. 24 opérateurs du Centre de commandement des opérations maritimes (Com), de l’Ancaem, du sémaphore de Grand Popo et du Centre multinational maritime de coordination (Cmmc) zone E ont été mis en situation en travaillant sur des scénarios fictifs autour de différentes thématiques (lutte contre la pollution marine, la pêche illégale,..), pour s’exercer à partager des situations, s’approprier YARIS et mesurer sa plus-value dans les missions quotidiennes.
Renforcer la lutte
« La plateforme YARIS est un outil très pratique et d’utilisation aisée, qui renforcera la collaboration inter-agences pour plus d’efficacité dans la lutte contre toute forme de menace au domaine maritime », a témoigné le CV Maxime Ahoyo, Préfet maritime. Et selon ses propos, « le partage d’information étant la clé du succès d’une bonne gouvernance maritime, cette formation vient combler un grand vide constaté dans les dispositifs nationaux et sous-régionaux existants.»
Pour l’Ambassadrice, Cheffe de la Délégation de l’Union européenne au Bénin, la plateforme YARIS est un outil à dimension multilatérale, nécessaire pour une meilleure capacité de lutte contre la criminalité transnationale en haute mer. S.E. Madame Sylvia Hartleif, a salué la démarche des autorités béninoises qui ont su assurer dès le départ, une participation active et dédiée aux efforts réalisés jusqu’ici. Cependant reconnait l’Ambassadrice, les défis à relever restent nombreux et actuels. Elle a saisi l’occasion pour réaffirmer l’intention de l’Union européenne à accompagner les efforts à fournir dans le domaine. |