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A propos …
ENVIRONNEMENT
21 Février 2019
 
Source http://www.leparisien.fr/environnement/pourquoi-la-pollution-sonore-des-oceans-menace-les-mammiferes-marins-19-02-2019-8015100.php?fbclid=IwAR2gTAhB3ifHVdlPDYUYFzNW1Z_EKjSNIbwhFtwUvhpOur_zxAIYwfUe11w
 

Pourquoi la pollution sonore des océans menace les mammifères marins

Transport de marchandises, constructions offshore, explorations gazières… les activités humaines ont pris une telle ampleur sur et sous les océans que les mammifères marins deviennent sourds.

Lorsqu’il dévoile en 1956 le documentaire qui lui vaudra une palme d’or et un oscar, le commandant Cousteau subjugue les terriens en leur faisant découvrir un univers sous-marin dont ils ne soupçonnaient pas la beauté. Ni la quiétude. Plonger dans les entrailles de la mer, c’est pénétrer dans « le Monde du silence ». Mais c’était avant que l’océan ne devienne la proie des constructions offshore, ne voit se croiser chaque jour 60000 navires et n’attire la convoitise des prospecteurs de pétrole et de gaz.

À l’occasion de la journée mondiale des mammifères marins, organisée ce mardi, le Fonds international pour la protection des animaux (Ifaw) lance une websérie sur ses comptes Instagram, Facebook et Twitter consacrée à « la cacophonie douloureusement supportée par les espèces marines » du fait des activités humaines. « Le bruit des océans stresse les animaux marins et les chasse de leurs habitats vitaux, souligne l’ONG. Il réduit leurs activités motrices et sensorielles, provoque des blessures, voire la mort, en particulier chez les cétacés. »

Dès 2004, des scientifiques ont pour la première fois reconnu un lien de causalité entre des échouages en masse de baleines à bec de cuvier aux Bahamas, aux Canaries, en Grèce, en Italie ou en Espagne et l’utilisation de sonars militaires dans le secteur où se trouvaient les animaux. Entre 2008 et 2010, l’association Ifaw affirme que « plus de 10000 narvals auraient péri près des côtes canadiennes, piégés par les glaces en formation dans la Baie de Baffin, pour avoir retardé leur migration vers le large afin d’échapper aux explosions des explorations sismiques conduites dans la zone ».

Des solutions pour réduire les perturbations
« Certains bruits très aigus peuvent provoquer une altération physique des cellules auditives et sensorielles des animaux », explique Thomas Folégot, président et directeur du bureau d’études Quiet-Océans. Quand le son est trop fort sous l’eau, Thomas Folégot estime que l’animal ressent ce que peut expérimenter un humain qui passerait des heures dans une boîte de nuit ou à un concert de rock et qui en ressortirait avec la sensation d’avoir du coton dans les oreilles. « Le problème est que les mammifères marins utilisent leurs cellules auditives pour sonder leur environnement, communiquer, se reproduire, chasser », souligne ce spécialiste.

Lutter contre cette cacophonie sous-marine n’est pas simple car il n’existe actuellement aucune réglementation internationale contraignante à ce sujet. Une directive européenne oblige néanmoins les entreprises ayant des projets en mer à prendre en compte l’impact du bruit de leurs travaux sur les animaux marins. Lorsqu’il réalise des études d’impact pour certains de ses clients, Thomas Folégot leur suggère par exemple l’installation d’un rideau de bulles sur le fond pour atténuer les sons parasites ou de s’assurer qu’aucun animal n’est dans les parages avant de démarrer le chantier.

Au sein de la cinquantaine de sociétés de transport de marchandises, de remorquage ou d’installation de câbles sous-marins adhérentes d’Armateurs de France, on assure se préoccuper de plus en plus de la « pollution sonore » émise par les navires. « Plusieurs solutions sont d’ores et déjà possibles comme de mieux isoler le bloc-moteur ou de réduire la vitesse afin d’émettre moins de bruit, explique Nelly Grassin, responsable environnement au sein d’Armateurs de France. On commence aussi à travailler sur la forme des coques de bateaux et le design des hélices pour les rendre plus silencieux. »



 
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